EGLISE VIVANTE

 

( Etape Auch - Vic en Bigorre le 19 Août)

 

Les cyclistes empruntent le chemin de Saint-Jacques de Compostelle pour quitter Auch, à moins que ce ne soit le chemin de Croix (si on en juge par la pente) mais les conditions sont plus favorables qu’hier (ciel nuageux et températures plus basses) et le chocolat de la pause, transformé en Nutella a retrouvé sont aspect originel.

 

Dans la traversée de Barran, René fait la « causette » avec une paroissienne qui se désole de la pauvreté spirituelle de son village et reprend une dose d’espérance en voyant notre groupe. On l’emporte dans notre prière…

 

Autre rencontre à Montesquiou : la gendarmerie nationale veille à la sécurité et rappelle à juste titre que la route est dangereuse. Les reprochent s’adoucissent et l’autorité devient bienveillante lorsque nous découvrons que l’un des gendarmes est originaire de Maubeuge ! Décidément les Ch’tis sont partout.

 

L’aire de pique-nique est idyllique : vue superbe sur Saint Fris depuis le lac où un concours de ricochet s’improvise. Aucun regret que la baignade soit interdite, car le temps n’est pas très engageant… et il y a des beignets en dessert !

 

On échappe de peu à l’averse pendant le repas, mais la bruine – bien connue des nordistes – nous cerne à Bassoues ; c’est l’occasion de s’abriter sous la vieille halle à la magnifique charpente près du donjon et d’enfiler les imperméables. Hélas, personne ne nous a proposé un petit verre d’Armagnac, il est vrai que nous sommes en pays Gascon et que les rumeurs sur « les invitations de Gascons » ne sont pas très élogieuses. Après la canicule d’hier, on leur pardonne volontiers cet accueil un peu frais.

 

A Marciac, haut lieu du Jazz, le festival vient de s’achever comme en témoigne le démontage des scènes et chapiteaux sur la place du village.

 

A partir de Maubourguet, le terrain s’aplanit enfin et la dernière partie de l’étape ressemble à une balade bien que nous soyons dans le département des Hautes Pyrénées avant Vic en Bigorre notre destination. Aujourd’hui tout le monde sera à l’heure et … bien arrosé.

 

Les marcheurs profitent d’une étape calme, rejoints par de nombreux paroissiens à la pause déjeuner, leur pasteur le Père Mérillon en tête. Il marchera avec nous. La procession a lieu dans l’église pour épargner Notre-Dame.  Monseigneur Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, nous fait la surprise de nous accueillir dans son diocèse. Venu spécialement de Lourdes, il n’a pas voulu attendre. La messe présidée par Monseigneur Garnier est une grande et joyeuse fête d’action de grâce : nous faisons mémoire de ce que nous avons vécu et le chapelet multicolore porté par des pèlerins trône devant l’autel signe de toutes les intentions confiées à Marie au fil des jours. Puis, Claude et Christian – qui ont piloté ce projet fou – expriment leur bonheur et leur gratitude à toute l’équipe qui les a soutenus. La joie se lit sur les visages, les yeux sont brillants d’émotion (tous âges et origines confondus) et les bravos fusent.

 

Le repas nous rassemble une dernière fois au stade. Nous avons un espace immense : gymnase, gradins, et surtout la piscine spécialement ouverte pour nous de 20h à 22h où chacun peut se détendre. Nous sommes déjà dans l’impatience de l’arrivée à Lourdes demain matin. La nuit sera courte.

Article publié par Christian Fromentin • Publié le Mercredi 20 août 2008 • 6042 visites

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